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[i552]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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estoient bons, bien faictz et de grande decoration pour ladicte Ville,' et que ondes devoit executer, en la sorte et maniere qui sont faictz, et faire les
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marchez le plus tost qu'on pourra, à ce que led. Petit Pont ne soit plus difforme comme il est à present"'.
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CCXCVI [CCXLV]. — Pour un" m. escuz demandez par le Roy pour les i." hommes.
20 janvier i552. (Fol. 257.)
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Du xxe jour de Janvier mil v° li.
Aujourd'huy, monsr me Jacques Aubery, Lieutenant civil de la Prevosté de Paris, est venu au Bureau de la Ville de Paris et a presenté à mess" les lettres patentes du Roy, dont la teneur ensuit :
"Henry, parla grace de Dieu, Roy de France, au Prevost de Paris ou son Lieutenant, salut.
"Comme chascun congnoisse assez que, depuis nostre advenement à la couronne, nous avons restably noslre royaulme en son entier, par la reduction de Boullongne et du pays de Boullongnois en noz mains, paciflié et composé les affaires de celluy d'Escosse qui est maintenant en transquilité, soubz nostre protection et entiere devocion, renouvellé l'aliance avec les quantons des Ligues et autres princes, pour de plus en plus nous fortiffier d'amys, et consequenment pourveu au myeulx qu'il nous a esté possible aux affaires dedans et dehors nostre royaulme, pour le grand desir que nous avons tousjours eu et avons encores de nous maintenir en paix et unyon universelle avec tous les princes chrestiens, pour l'aise et soulagement de noz subgectz;
"Et lors que nous pensions joyr du fruict que par les moyens dessusdietz nous estimons avoir pro-
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duict, c'est assavoir la paix et unyon universelle avec tous les princes chrestiens, Nostre Sainct Pere le pape Julles(2), à present sceant, de qui nous nous doubtions le moings, tant pour les grandes obliga-cions que luy mesmes confesse avoir envers nous du lieu qu'il tient, que pour luy avoir par nous tousjours esté obeyssant et dévot filz, auroit assez indiscrectement suscité la guerre, forte et roidde, en Ilalye, induict et persuadé l'Empereur à luy assister de ses forces, pour courir sus au duc de Parme(3) et son estat, soubz l'ombre de ce que nous l'avons prins en nostre protection, après avoir esté dellaissé el habandonné de nostredict Sainct Pere, son seigneur feodal, sans luy voulloir ayder à la conservation de sond, estat, que aucuns de ses voisins taschoient ordinairement, par tous les moyens et artiffices qui pouvoient penser, de luy lever et oster et du tout l'en spolier, contre tout droit et raison;
"Ce que nous n'aurions voullu permectre, mais pour la reverence et singuliere observation que nous avons, en inmitant noz predecesseurs Roys très chrestiens, tousjours eue et portée au Sainct Siege appostolique, et tout ce qui cn deppend, pour luy conserver son fief et son vassal, en noz propres coustz et despens, sans y pretendre autre prouffit
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dc Rimini, dédié à Sigismond Pandolfe Malatesta, pour l'impression de laquelle traduction le libraire et imprimeur Chrétien Wechel venait d'oblenir, huit jours avant, privilège du Parlement : "Du mardy xii" janvier mil v° li. La court a permis et permect à Crestien Vechel, marchant libraire et imprimeur juré en l'Université de Paris, pouvoir imprimer ct faire imprimer par tel imprimeur que bon luy semblera six coppies de diverses sortes : ...la n™', les douze livres de Robert Valturin, de l'Art militaire, vouez à magnanime et renommé prince Sigismond Pandulphc Malleteste, très excellent roy de Rimené, traduictz de latin en françoys par m'Loys Meigret; la inm°, le second livre de Caius Plinius secundus sur l'histoire des œuvres de nature, traduict de langue latine eu françoise par led. Meigret- (Archives nai., X1" 1571, fol. 182). Louis Meigret était de la même famille que le président au Parlement de Paris, Jean Meigret (mai i55i-mai i556) et Lambert Meigret, qui avait occupé plusieurs hautes fonctions dans l'administration des finances, sous François 1er (Cf., outre les biographies générales, le P. Niceron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres de la république des lettres, t. XLI; pour les ouvrages dc Louis Meigret, el pour sa famille, Blanchard, les Présidens au mortier, in-fol., p. 2o3-2o8).
('' La moitié du fol. 256 verso à la suite de ce paragraphe, est restée en blanc.
(2) Jules III, Jean-Marie del Monte, néâ Arezzo lo to septembre 1487, PaPe *-u -1 février i55o au 2.3 mars 1555.
(3) Octave Farnèse, duc de Parme (1547-1588).' Par uil traité signé le 27 mai de l'année précédente, Henri ll avait pris sous sa protection toute la maison Farnèse, s'obligeant à entretenir, au service du duc Octave, deux mille hommes avec deux cents chevaux, pour la défense de Parme, et â luy payer annuellement douze mille écus d'or, avec promesse d'un plus grand secours, s'il en avait besoin. Ces chiffres, donnés par les auteurs de l'Art de vérifier les dates (édit, in-fol., t. III, p. 658), sont très inférieurs à ceux que le Roi avoue un peu plus bas dans ces mémes lettres patentes. Après trois mois d'hostilités et l'envoi d'une armée française en Piémont, sous les ordres du sr de Brissac, une trève de deux ans fut conclue, le 29 avril 1552, entre le Pape, le roi de France et le duc Octave.
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